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Awa Claudine, Miss Digitale

Le secteur digital est devenu incontournable aujourd’hui et il concerne tous les milieux car les réseaux sociaux sont omniprésents. Les influenceurs, les marques, les entreprises, etc tous sont dans la création de contenu ou payent quelqu’un pour le faire.



Awa Claudine, plus connue sous le nom de Miss Digitale sur les réseaux sociaux, nous donne l’impression que la création de contenu est facile et rapide, alors que la réalité est tout autre.

Pour ceux qui veulent se lancer dans la création de contenu et en faire un business, elle nous donne les étapes pour bien démarrer!


De Awa à Miss Digitale


Awa Claudine est une jeune sénégalaise sociale, curieuse et très créative , qui est dans la création de contenu depuis 2020 et présentatrice Tv avec sa propre émission 100% digitale, sur la chaine Fashion Africa.

Awa a commencé à travailler très tôt: à 16 ans, elle est hôtesse d’accueil, puis mannequin pendant 6 ans à partir de ses 18 ans. En 2017, elle crée une agence digitale appelée Fingerprint avec un camarade de classe, ce qui marque son entrée dans le milieu digital. Par la suite, elle crée du contenu sur son compte personnel avant d’être remarqué par Adama Paris qui lui propose d’en faire un concept à la télévision.

Aujourd’hui, elle accompagne plusieurs entreprises et marques sénégalaises dans la création de contenu et leur présence digitale en générale avec sa compagnie Miss Digital and Co, en plus de sa carrière en tant que présentatrice tv et modèle photo.



Son Parcours


Après son Bac L2 obtenu au lycée Lamine Gueye, elle fait une licence en communication des entreprises avant de prendre une pause d’un an pour faire un master en digital mais ne trouve pas les formations assez complètes. Elle a préféré étudier et apprendre par elle-même directement sur le terrain. Sa formation sur la communication des entreprises concernait seulement les médias traditionnels comme la radio, mais pour tout ce qui est digital, elle est 100% autodidacte.

« J’ai commencé jeune, à 20 ans, il était difficile de se faire respecter par rapport à l’âge.

Il fallait se faire écouter par des chefs d’entreprise plus âgés, faire en sorte qu’ils aient confiance aux réseaux sociaux et en toi pour gérer leurs comptes. Aussi, il fallait leur faire comprendre le potentiel des réseaux qu’ils ne trouvaient pas importants.»



Elle a aussi pris le risque de travailler avec des petites entreprises, donc avec des gens qui n’ont pas forcément fait l’école ou des formations, mais qui ont un business qui marche.

« Ils ne comprennent pas ce que tu fais, pourtant ils ont envie et ils savent qu’ils doivent le faire mais ils ne peuvent pas te dire pourquoi. Donc il faut éduquer tes clients et leur expliquer ton travail. »



Pourquoi le digital


Un camarade de classe lui avait envoyé une vidéo youtube qui parlait du digital. Fascinée, elle a passé la nuit à regarder des vidéos sur le sujet et sur comment marchent les réseaux sociaux. Le potentiel lui saute aux yeux: il y avait énormément de choses à faire dans ce domaine au Sénégal, or il n’y avait pas assez d’offre. Les agences de communications ont longtemps été ici à Dakar mais pas comme aujourd’hui où tout le monde y inclut l’aspect digital. Avec son camarade de classe, ils ont décidé de créer une structure, pour aider les petites entreprises et petites marques à se faire une visibilité, car les pubs coûtent très chers à la TV. Ce service coûte beaucoup moins cher et offre plein de possibilités.


Le secteur digital


Loin d’être saturé, le secteur digital vient réellement de prendre son essor car à l’échelle de la population sénégalaise, c’est récemment que les gens découvrent et apprennent à utiliser les outils digitaux et à vraiment s’y intéresser.

« Il y a beaucoup d’entreprises mais si on arrive à se personnaliser et ne pas avoir la même offre que les autres, je penses que tout le monde a sa place.»

L’avantage majeur est de trouver sa voie et être libre. On n’est pas obligé d’aller au bureau, car on peut travailler de n’importe où. Il y a aussi cet aspect où on peut exprimer sa créativité.

« Dans une entreprise, il y a un cahier de charge à suivre, mais dans le digital, tu peux créer ta propre façon de faire, tu n’as pas à suivre une façon spécifique. Personne ne peut dire à 100% comment marche Instagram ou Twitter, donc c’est à toi de voir, en tant que professionnel, comment réussir à aider tes clients. »


Les étapes pour se lancer dans le digital

La Formation

Il faut d’abord s’éduquer et s’informer. Il y a aujourd’hui beaucoup de formations. Mais il faut aussi faire attention car il y a beaucoup de « gourous » et coachs sur les réseaux sociaux, surtout sur YouTube, qui ne disent pas forcement la réalité.

« J’ai fait cette erreur là. Quand j’ai commencé, je me suis formée sur Youtube mais je prenais tout. Il faut savoir adapter l’information à son marché. Ce qu’un expert va dire par exemple sur une technique qui marche sur Facebook, ne concerne peut-être que son pays mais ne va pas marcher au Sénégal. Donc il faut apprendre mais toujours tester. »


Le Financement

Avec un ordinateur et un téléphone, on peut déjà faire beaucoup.

« Quand on a lancé Fingerprint, on a commencé avec 10.000 fr caf pour sponsoriser la page et faire une pub. »

Cependant, il est impératif d’avoir un bon téléphone qui peut prendre de belles photos. Car les gens ont maintenant l’habitude de voir des images de qualité. Donc, pour se placer sur le marché et se lancer dans la création de contenu, il faut investir sur un bon téléphone.



Créer la Structure

« L’erreur que les gens font au début, et que nous avons fait au début, c’est prospecter. »

L’idéal, c’est de se prendre comme premier client: tout ce qu’on veut proposer aux futur clients, comme créer une communauté ou travailleur leur image de marque etc… il faut le faire pour votre propre structure et être le parfait exemple de ce qu’on offre. Une fois qu’on commence à avoir des clients, on peut enfin aller enregistrer l’entreprise à Apix, avoir son NINEA etc, car il y a certains clients qui le demanderont.

Environnement des affaires et tarification:

Le prix est la chose la plus difficile à fixer quand on a un business. Pour calculer le meilleur prix, il faut prendre en compte ses charges d’abord: ça peut être le transport, le forfait téléphone pour appeler les clients, l’internet, etc et ne pas oublier de se payer soi-même, ce qui arrive souvent aux entrepreneurs. Aussi, Il ne faut pas avoir peur d’être trop cher.

« Ce n’est jamais cher, il faut juste trouver sa cible ».


Le conseil ultime

« Au début et pendant un bon moment, j’ai perdu toute vie sociale. »

Pour éviter cela, il faut s’organiser et avoir chaque semaine un jour de libre. Même si ce n’est pas un moment social, ne serait-ce que pour votre santé, il est important de le choisir. Quand on est entrepreneur, on a toujours cette énergie pour vouloir travailler tout le temps et se dépasser. Mais les pauses sont importantes pour les entrepreneurs afin de voir où ils en sont et où ils vont. Donc il faut avoir cette discipline d'avoir des pauses, même durant les journées de travail.

Aussi, penser à ne pas oublier de communiquer avec les gens autour de soi, même un 10 min dans la journée, est important pour ne pas être totalement déconnecté.

Enfin, il faut accepter le fait que c’est une énorme charge de travail avec un rythme infernal derrière qui vous attend, malgré l’image que les réseaux sociaux semblent renvoyer.


Le Futur de Miss Digital


Dans le futur, Awa Claudine veut, à travers sa plateforme Miss Digitale, transmettre son savoir.

L’objectif sera d’offrir des formations, et proposer un cadre où les gens pourront venir et apprendre à créer du contenu et gérer des réseaux sociaux.



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